Le Premier ministre vient d’annoncer une série de mesures brutales et profondément injustes. Derrière une communication lissée et des discours sur la « responsabilité collective », ce sont une fois de plus les travailleurs, les plus précaires, les retraités et les assurés sociaux qui sont directement visés.
Force Ouvrière dénonce avec force des attaques sans précédent contre le droit du travail, les conquis sociaux et nos services publics.
Pour les travailleurs, les conséquences sont lourdes…
Le gouvernement prévoit de supprimer deux jours fériés, réduisant encore le temps de repos déjà fragilisé par des conditions de travail de plus en plus pénibles. Il remet aussi en cause la cinquième semaine de congés payés, un acquis historique du mouvement ouvrier arraché par la mobilisation collective. Ces remises en cause sont inacceptables.
Pour les plus précaires, l’injustice est flagrante…
La mise en place d’une « année blanche », c’est-à-dire l’absence totale de revalorisation des allocations sociales en 2025, accentue encore la précarité dans un contexte d’inflation toujours élevée. Pire encore, l’instauration d’une allocation sociale unifiée(projet du gouvernement visant à regrouper plusieurs aides sociales existantes – telles que le RSA, la prime d’activité ou les APL – en une seule prestation versée sous forme de paiement unique) risque d’entraîner une baisse des droits pour des milliers de bénéficiaires. Ce n’est pas d’un alignement vers le bas dont les plus fragiles ont besoin, mais d’une revalorisation réelle de leur pouvoir d’achat.
Pour les retraités, c’est une double peine…
Non seulement les pensions de retraite ne seront pas revalorisées en 2025 – une décision cynique alors que les prix continuent de grimper – mais en plus, le gouvernement supprime l’abattement fiscal de 10% auquel ils avaient droit jusqu’ici. Cela revient à une baisse nette de leur pouvoir d’achat. Après une vie de travail, c’est le mépris en guise de remerciement.
Pour les assurés sociaux, c’est une atteinte directe au droit à la santé…
Le plafond de déremboursement est porté à 100 euros au lieu de 50 euros pour les franchises, rendant l’accès aux soins encore plus difficile, notamment pour les plus modestes. Le gouvernement remet aussi en cause les droits liés aux affections de longue durée (ALD), tout en renforçant les contrôles sur les arrêts maladie et sur les indemnités journalières. Encore une fois, être malade devient suspect. Ce n’est plus la solidarité qui gouverne la Sécurité sociale, mais la défiance.
Moins de fonctionnaires = moins de services publics …
La baisse programmée du nombre de fonctionnaires aggrave la situation dans l’hôpital, l’éducation, les collectivités territoriales et dans tous les services publics déjà en tension. C’est une attaque directe contre l’égalité d’accès aux services essentiels. Les populations les plus fragiles en seront les premières victimes.
La réalité des chiffres nous donne raison …
Les discours alarmistes du gouvernement ne résistent pas à l’analyse des données officielles. Les régimes de retraite sont équilibrés pour les années 2023, 2024 et 2025. Il n’y a donc aucune urgence budgétaire qui justifie une telle réforme.
En 2019, l’assurance maladie était à l’équilibre. Quant aux études de l’Unédic, elles montrent clairement que la baisse des droits au chômage n’a aucun effet significatif sur le retour à l’emploi. Depuis cinq ans, les droits des chômeurs ont été divisés par deux. Et le gouvernement ose en demander encore plus ? C’est inacceptable.
Et pour les entreprises, pour les plus riches ?
Aucune mesure concrète, aucune contribution exigée. Pas un centime de plus pour ceux qui engrangent les profits, pas une réforme pour redistribuer la richesse. Pendant que les travailleurs doivent faire des sacrifices, les actionnaires, eux, se frottent les mains.
C’est le « donnant-donnant » à sens unique. Le gouvernement applique la vieille recette : privatiser les profits, socialiser les pertes.
« C’est plus simple de faire payer l’infirmière que le milliardaire. Plus simple d’accuser le chômeur que de réguler les profits. Voilà le vrai visage de cette politique injuste que FO combat avec détermination. »