Faire les poches des assurés sociaux, remettre en cause les droits et notre Protection sociale, c’est exactement ce que préparait le gouvernement de Gabriel Attal, et c’est encore ce que se dispose à faire le tout nouveau Premier ministre, Michel Barnier au nom de l’idéologie de la réduction de la dette et des déficits publics ; la nomination de son nouveau directeur de cabinet, « figure du ministère de l’Économie » et adepte de l’austérité budgétaire le confirme.
Un certain nombre de mesures sont d’ores et déjà sur le tapis, telle que les conditions d’indemnisations des arrêts maladie et la mise en œuvre d’un délai de carence aggravé, et/ou de nouveaux forfaits non remboursés. Tout ce que nous expliquons et dénonçons depuis des mois.
La Confédération vient de publier un communiqué de presse dans lequel elle dénonce ces attaques, et prévient d’ores et déjà :
« FO s’opposera à toute mesure entrainant une régression de notre système de santé et de notre Sécurité sociale ». Et en effet, si le prochain gouvernement s’aventure sur cette fois, il nous trouvera sur son chemin.
Communiqué de presse confédéral
Menaces sur la prise en charge des affections de longues durées (ALD), réflexions sur l’indemnisations des arrêts maladie, projets d’extension des franchises médicales sur les dispositifs médicaux… dans l’attente du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2025), qui sera porté par le futur gouvernement, les idées fusent et les revues de dépenses se succèdent pour faire des économies à la Sécurité sociale sur le dos des assurés.
Les mesures envisagées constituent pour FO de véritables menaces sur notre système de santé et de protection sociale avec un risque de renoncement aux soins en raison d’un reste à charge de plus en plus élevé :
- Un rapport IGAS-IGF a été remis en juin avec comme préconisation la sortie de certaines pathologies de la liste des 29 ALD pour réaliser une économie de 540 à 870 millions d’euros. Rappelons que 20% de la population française est aujourd’hui frappée par une de ces maladies.
- Un autre rapport IGAS-IGF propose d’imposer, comme sur les médicaments ou les actes médicaux, une franchise sur les dispositifs et appareillages médicaux pour générer une économie de 380 millions d’euros par an. Rappelons que toutes les franchises médicales existantes ont déjà doublé depuis le 1er avril 2024.
- Des réflexions sur l’indemnisation des arrêts de travail : des pistes avaient déjà été évoquées en avril 2024, notamment allonger le délai de carence actuel de 3 à 8 jours. Le sujet revient sur la table à quelques jours de la présentation du PLFSS 2025.
Dans les solutions envisagées pourtant, personne n’évoque les 74 milliards d’exonérations de cotisations qui privent la Sécurité sociale de ses ressources propres.
Si de telles mesures venaient à voir le jour, les assurés continueraient à payer la facture du « quoi qu’il en coûte » et la politique économique menée depuis sept ans.
FO s’opposera à toute mesure entrainant une régression de notre système de santé et de notre Sécurité sociale.